La voile dès 12 ans grâce aux Glénans

Quitter le foyer familial pour découvrir la voile ? C’est possible dès l’âge de 12 ans avec Les Glénans. Fort de 7 décennies de pratique, l’association est dotée d’une expertise hors pair pour l’accueil de ces jeunes publics. Les premiers bords se tirent le plus souvent en catamaran ou en dériveur dans le Golfe du Morbihan où l’équipe de l’île d’Arz s’est fait une spécialité de l’accueil des juniors, sur des stages de 7 à 12 jours. « Le Golfe offre un sentiment de sécurité important et il permet de jouer aux explorateurs » explique Gildas Chateau, adjoint nautique à l’île d’Arz. En effet, les vagues y sont rares, le vent est modéré et le terrain de jeu parsemé d’îles pour des goûters ou des pique-niques aux saveurs d’inconnu. A terre, les bâtiments en dur permettent de passer en douceur ces premières nuits loin de la maison. Les plus grands, à partir de 15 ans, s’orientent souvent vers d’autres bases. L’archipel de Glénan, au large de Concarneau permet de découvrir les joies du large et l’isolement de l’insularité alors que Marseillan, sur l'Etang de Thau offre la sécurité d'un plan d'eau intérieur aux charmes de la Méditerranée.

• L’apprentissage par le jeu

Accueillir ce public si spécifique demande des sites adéquats mais aussi une pédagogie adaptée. La théorie, centrale dans la formation des adultes, se fait discrète ici pour laisser la part belle à une approche ludique. Les retours à terre sont réguliers et les plus jeunes sont pris en charge par des animateurs qui proposent toutes sortes d’activités, à commencer par la découverte du milieu marin.

• Voile et vie en collectivité

On apprend la voile bien sûr mais surtout la vie en collectivité avec des valeurs d’entraide, de partage et de prise de responsabilité. Le système des « bordées », marque de fabrique des Glénans, trouve alors toute sa place auprès des plus jeunes. Une fois par semaine, ils contribuent ainsi à la vie du groupe en s’impliquant notamment dans la préparation des repas, le nettoyage des lieux de vie ou des bateaux.

• L’heure de la déconnexion

Les téléphones, si importants pour cette génération, sont gardés à distance et laissés sous la garde des encadrants. Les stagiaires peuvent les utiliser une heure par jour, mais pas plus. Dans la pratique, cette contrainte devient vite une liberté et la plupart des stagiaires délaissent ces smartphones au profit des activités de plein air. Les parents ne sont pas pour autant sans nouvelles puisqu’ils ont toujours la possibilité d’appeler la base pour que les enfants les rappellent.

• De stagiaire à moniteur

A l’image de Juliette, qui a suivi tout le cursus, les stagiaires peuvent vite franchir le pas de l’enseignement. Une fois le niveau 5 atteint, ils sont en effet en mesure de se présenter au monitorat fédéral. Ils deviennent à leur tour moniteurs bénévoles, prêts à transmettre leur passion aux nouveaux arrivants.